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En test

Opus Horizon 1 – Le couteau suisse tout carbone

29-06-2019
Gravel bike opus horizon

Le Horizon est un caméléon capable de s’adapter à toutes les situations. 📸: Gophrette Power

Le catalogue de Opus, orienté route à ses débuts en 2001, s’est passablement enrichi depuis. La flotte s’est diversifiée au fil des ans: du vélo hybride au vélo de montagne en passant par le vélo à assistance électrique, la compagnie montréalaise se garde occupée. Elle suit même la tendance en offrant le Horizon, un authentique vélo de garnotte.

Digne héritier de deux lignées, celle de route et celle de montagne, le vélo de gravelle est un caméléon remarquablement adaptatif. C’est LA qualité de cette famille de vélos. Les employés de Opus ont d’ailleurs adopté cette famille avec tellement d’enthousiasme que certains d’entre eux organisent, en marge de leur mandat officiel, la Big Red Gravel Run, qui tiendra sa 3e édition le 10 août prochain. Une belle occasion de pousser les limites de leur Opus Horizon.

Celui-ci est proposé en deux versions. La 2 (cadre gris) est équipée de freins à disque mécaniques, la 1 (cadre noir) de freins à disque hydrauliques, quelques pièces d’équipement de meilleure qualité en prime. C’est cette dernière que nous avons testée.

Photo: Gophrette Power

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Sur papier

Opus rasputitsa

Au premier coup d’œil, notre modèle d’essai a une physionomie de baroudeur: cadre en carbone noir mat, roues à crampons, axes traversants, géométrie relevée du triangle avant. Le câblage est interne et les périphériques sont de marque maison. La Selle Italia ajoute un élément de confort supplémentaire. L’empattement allongé lui donne l’aspect d’un destrier prêt à grimper lestement la colline.

Opus nous a longtemps habitués à un design de tubes en rondeur, or le Horizon est tout en angles. L’intention étant de créer un vélo tout-terrain, les lignes du cadre contribuent à l’impression de robustesse, les tubes rectangulaires de bonnes dimensions étant anglés près du tube de direction et du dérailleur arrière.

Le choix des composantes de transmission s’est arrêté sur le nouveau Shimano 105 à 11 vitesses à freinage hydraulique. Soulignons au passage l’évolution ergonomique des manettes, plus compactes que la précédente génération et esthétiquement mieux réussies.

Que vous partiez léger ou chargé comme un mulet, l’ensemble pédalier FSA Gossamer 48/32 est couplé à une cassette 11-34 qui vous assure une démultiplication suffisante lorsque les gradients augmentent.

Les bases évasées accommodent garde-boue et pneumatiques allant jusqu’à 700 x 42c. L’adhérence est l’affaire des Vittoria Terreno Dry 700×33 combinés aux roues tubeless ready Alexrims Boondocks 3.

Les six tailles proposées ont pour but de servir tous les cyclistes. On aime le fait de pouvoir installer un troisième bidon et des porte-bagages grâce aux brasures conçues à cet effet.

Voilà un vélo qui semble bâti pour toutes les situations.

Sur le bitume et dans la garnotte

Opus rasputitsa

Notre essai s’est déroulé en début de saison sur des rues qui se dégageaient tout juste d’un hiver glacé. L’asphalte jonché du gravier employé comme abrasif pendant la saison froide et recouvert d’éparses plaques de glace était le revêtement parfait pour tester les limites de l’adhérence des Vittoria Terreno Dry, aux bords bien cramponnés.

Les pneus n’ont pas craint la boue sans toutefois être trop pénalisants sur l’asphalte. En jouant sur la pression, il est cependant possible de modifier radicalement le ressenti du vélo.

À 45 psi, les Vittoria agrippent et absorbent avec brio les aspérités de la route, ils accrochent efficacement le sol sur sentier. La direction est légère et le vélo prend bien les virages.

À 85 psi, on vit tout autre chose: on troque la souplesse pour la vitesse et l’efficacité. Il ne s’agit toutefois pas du comportement d’un pur vélo de route, car la géométrie orientée endurance gomme légèrement les accélérations au profit du confort.

Les freins à disque Shimano sont irréprochables autant dans les descentes que dans les conditions changeantes.

Solide dans son dessin, le cadre laisse vraiment peu de place à la déformation, et ça cogne dur pour les poids plumes. Les cyclistes plus imposants arriveront à mieux exploiter les capacités dynamiques de la bête.

Pour grimper, il semble préférable de rester en selle afin de profiter du poste de pilotage surélevé et de la direction précise; il est simple de manœuvrer le vélo sans sentir d’instabilité. En sentier sinueux, la direction demeure légère, mais stable.

La polyvalence plaît, et le Horizon est bon joueur, tantôt sur la route à pousser pour rattraper des collègues à la vigueur printanière revigorée, tantôt à traverser un terrain mou et graveleux. Ce type de construction est sans aucun doute un atout de taille pour le cycliste d’aventure qui désire avoir le meilleur des deux mondes sans faire de sacrifice.

Notre avis

ON AIME
● Le choix de composantes
● La polyvalence d’utilisation

ON AIME MOINS
● La rigidité du cadre pour
un pilote poids plume
● Son poids approchant
les 9 kilos

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