Les montagniers en quête de nouveaux sentiers se plairont en Estrie. Pendant que les experts prennent la direction de Bromont, du mont Bellevue ou de Circuits Frontières et que les amateurs d’enduro affluent à Sutton, le parc national du Mont-Orford procure un terrain de jeu idéal pour les familles et les adeptes de cross-country.
Pour bien profiter du parc national du Mont-Orford, on s’y arrêtera quelques jours. De là, selon ses goûts, on se dirigera, par ordre croissant de difficulté, vers la Montagnarde (Route verte 1), les pistes cyclables, les chemins forestiers, ou encore les sentiers réservés au vélo situés autour de l’étang aux Cerises. On peut aussi opter pour la baignade, les sports nautiques ou la randonnée pédestre, toujours à partir d’un des trois campings.
Par une fin de semaine pluvieuse, nous avons séjourné dans l’un des chalets EXP sis au bord du lac Stukely, à faible distance d’un camping. Fraîchement construits, ces petits chalets sont bien situés et équipés de toutes les commodités. L’unique visite que nous avons eue, celle d’un cerf de Virginie, n’a pas troublé notre quiétude.

Quand on a accès à une telle gradation dans le niveau de difficulté des pistes, il est aisé de choisir ou d’adapter au fur et à mesure l’itinéraire selon ses aptitudes ou celles d’un groupe, ce qui garde le niveau de plaisir élevé et diminue les risques d’accidents, de disputes ou de pleurnichage. Le même genre de configuration prévaut du côté ouest de l’étang aux Cerises, où des boucles vertes très accessibles comme l’Amiral ou le Vice-Roi mènent à des défis de plus en plus relevés, dont le point culminant est la Sanguinaire, un sentier pour experts où des sections roulantes faciles accordent des pauses entre les passages techniques exigeants.
Pas certains de la météo du lendemain, nous avons prolongé notre escapade, couvrant en une seule sortie l’entièreté du réseau, pour un total d’une trentaine de kilomètres. Nous avons eu un coup de cœur, de ce côté ouest, pour les caps rocheux de la Médéole et les berms et sauts du Quatre-Temps.

Les zones de pierriers ont été soigneusement conçues pour un passage aisé sur de bonnes trajectoires.
Comme les campings sont reliés aux sentiers par des pistes cyclables, il est possible de consacrer deux bonnes journées à l’exploration des sentiers, en commençant par le côté ouest de l’étang aux Cerises, suivi du côté est le lendemain. Les pistes étant tracées majoritairement dans des érablières, il y a de fortes chances que le décor soit superbe en automne. Cet aménagement de sentiers spécifiques au vélo de montagne est le premier réalisé dans le réseau de la Sépaq, et c’est un franc succès. Souhaitons qu’il fasse des petits.