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Le blogue de David Desjardins

Aimer l’incertitude

25-03-2021

Photo: site de Yeti Cycles

Toutes nos certitudes envolées, j’en profite pour faire des plans.

C’est fou, non? J’ignore de quoi demain sera fait et pourtant j’aligne les projets, ne sachant jamais s’ils auront lieu ou pas.

Je me suis inscrit à deux raids de vélo de montagne et une course de gravelle. J’entretiens quelques fomentations de sorties monstrueuses. Un projet de bikepacking. D’ici là, j’aurai reçu au moins une dose de vaccin. La plupart des Québécois aussi. Mais plusieurs restrictions demeureront. C’est très bien. Ceci n’est surtout pas une remise en question des mesures sanitaires. Il y a assez d’experts auto-proclamés en santé publique sans que je m’y ajoute.

Non, ce que je dis, c’est que pour le moment, ce n’est pas important de savoir avec précision de quoi l’avenir sera fait. Nous vivons des temps étranges. J’accepte donc le potentiel chimérique des événements à venir. Ils m’aident à me motiver, à tenir le coup, à garder la forme. J’ai un plan. Et tant pis s’il s’effondre. On fera autre chose.

Après tout, il y aura toujours des bikes, des routes, des chemins, des sentiers.

Le pire ne sera pas si pire

Tout est différent. Plus rien n’est coulé dans le béton. Nous fabriquons des calendriers qu’un coup de vent menace d’effacer. La différence avec l’an dernier, c’est que nous le savons. Ce n’est plus une affaire de résilience, pour emprunter un terme à la mode. C’est une manière de voir le monde, d’accepter l’incertitude et de s’en moquer en préparant, pourquoi pas, des plans B, C et D qui me tentent au moins autant que le A.

La pandémie a remis bien des pendules à l’heure. À commencer par celle qui règle mes priorités dans la vie. Monter sur un podium n’en fait plus partie. Mais tant mieux si ça se produit.

Hope for the best, prepare for the worst, comme disent les anglos. Mais je me prépare à un pire qui ne sera… vraiment pas si pire, au fond.

Je passerai l’été au Québec. Sans doute près de chez moi. Je compte en profiter au maximum. J’ai déjà un billet de saison d’acheté pour le vélo de montagne. J’en prendrai au moins deux. J’ai commandé d’avance des pièces dont je sais que j’en aurai besoin au cours de la saison afin de m’assurer de les avoir sous la main (chaînes, plaquettes de frein, pneus) -et je vous conseille de faire pareil.

Je suis un animal cycliste adaptable.

Peu importe la forme que cet été prendra, je le passerai à faire des choses qui me rendent heureux. Rouler vite. Seul. Avec des amis. Avec ma blonde. Sur le bitume. Dans mon quartier. Sur le gravier. Dans les sentiers. Dans ma région. Au bout du monde qui se cache à deux heures de chez moi.

J’ai fait un seul véritable projet qui tiendra la route pour sûr, finalement. C’est de rouler. Le plus souvent possible.

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