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À la rencontre des clubs, Actualités, Reportage

Les tartes aux pommes des Cyclopétards

20-10-2025

Les Cyclopétards sont présentes en Estrie, mais aussi en Mauricie, en Montérégie, à Québec et à Montréal.

(Septembre 2023)

Les cinq divisions du plus grand club cycliste féminin de la province se donnent rendez-vous pour célébrer leur 15e anniversaire… en savourant de généreuses tartes aux pommes.

Notre collaborateur a particulièrement aimé les tartes aux pommes à la fin de la randonnée.

Les 15 tartes artisanales ont été préparées par Élyse, membre du conseil d’administration et coordonnatrice aux vêtements. « Ça m’a pris neuf heures pour les faire, me dit-elle en riant. En plusieurs étapes dans mon four trop petit ! »

Aujourd’hui, dans les Cantons-de-l’Est, je participe à l’une des sorties provinciales organisées en cours de saison par l’une des cinq divisions (régions) du club. Si la division de l’Estrie fait une belle place à la gravelle, celle de Montréal s’entraîne fréquemment sur la voie Camillien-Houde. « En plus d’apprendre des choses sur le positionnement, je me pousse à aller plus vite », me fait part Claudia en sprintant vers le sommet de la première butte. Ses chaussettes sont éloquentes : il est écrit HELL sur celle de gauche et YEAH sur la droite.

Plusieurs filles me parlent de l’entraînement et des trucs qu’elles ont appris auprès des coachs. « J’ai commencé le vélo sur le tard, me glisse Joëlle, qui roule aussi avec le groupe de Mont­réal. J’aime beaucoup apprendre à rouler en peloton. » Mélissa, de Shawinigan, aime les nombreuses formations offertes : sur les positions de grimpe, sur la conduite du vélo dans les descentes et sur l’art de rouler en peloton serré, sans se toucher. « J’ai bien aimé pédaler avec une seule jambe pour décortiquer la mécanique du pédalage, ajoute Laurie, qui en est à sa première année avec le club, division Montérégie. Ça m’a fait accélérer. » « Pas tant, rectifie la cycliste qui nous précède. Laurie ne veut pas toujours se pousser… Elle aime ça, rouler avec les vieilles madames ! »

QUE DES FEMMES
Il y a 15 ans, Valérie Desjardins fondait le club des Cyclopétards. « D’abord pour rouler entre amies, mais le groupe a rapidement pris de l’expansion dès le premier été, explique-t-elle. À l’époque, nous étions aux balbutiements des médias sociaux, et nous trouvions difficilement des communautés ou des réponses à nos questions. Il y avait une énorme demande, qui est toujours là, poursuit la fondatrice, pour parler de cyclisme au féminin. Autant de l’aspect psychologique, pour progresser ensemble, que de l’aspect physique, pour parler des douleurs sur la selle ou de notre mécanique interne. »

Le cyclisme serait-il encore un sport masculin ? Près de Notre-Dame-de-Stanbridge, un chauffeur de quatre-roues, au cou rougi, répond à ma question. Après avoir dépassé tout le groupe dans un nuage de poussière, il ralentit à ma gauche et m’envoie un signe du pouce. « C’est toutes des femmes, tab… ! » lance-t-il avant de repartir en donnant un coup de gaz.

La diversité des corps et des âges est appréciée par les participantes.

PLUSIEURS MODÈLES
« C’est un sport pour tous. Et grâce à des clubs comme celui-ci, les femmes ont de plus en plus de modèles à suivre », m’affirme alors Nathalie, avec qui je roule, membre depuis huit ans et responsable des communications.

Des « cinq » coins du Québec, les Cyclopétards ne manquent pas de modèles cyclistes. « Quand je rate une sortie, je me sens mal ! » rigole Martine, qui roule en Montérégie et se qualifie elle-même d’« intense ». « Lorsque je roule, c’est du temps pour moi », philosophe Roxane. Annie, quant à elle, se trouve pissou dans plusieurs sports. « Mais à vélo, je ne sais pas pourquoi, je n’ai pas peur. J’adore la vitesse ! » admet-elle. Lors de sa deuxième saison de vélo à vie, elle a cumulé plus de 3000 km. Hélène, coresponsable du groupe de Montréal, partage sa passion entre le cyclotourisme – où elle roule seule, s’arrête et contemple – et les entraînements, plus rapides, en groupe, car elle aime la complicité.

En ce début d’automne, certains champs longeant notre route avaient déjà été fauchés. D’autres étaient encore couverts de gros plants de maïs ployant sous leur poids. Mais après 68 km, c’est la tarte aux pommes que m’a promise Édith, la vice-présidente, que j’ai en tête. « J’aime beaucoup la diversité de nos groupes, me confie la vingtenaire après notre randonnée. La diversité des corps [je cache instinctivement ma troisième pointe de tarte…] et celle des âges. Certaines femmes pourraient être ma mère. Nous sommes inclusives, nous nous entraidons et nous prenons plaisir à rouler ensemble. »

Finalement, le club des Cyclopétards, créé il y a 15 ans pour rassembler des amies autour du vélo, a beaucoup grandi, mais a toujours gardé la même mission : promouvoir le cyclisme féminin et encourager d’autres femmes à pratiquer ce sport.

Photos : Jonathan B. Roy

Les Cyclopétards en bref

2007
Année de fondation du club. C’est aujourd’hui le plus important club cycliste féminin au Québec.

450
Nombre total de membres dans cinq régions du Québec : Estrie, Mauricie, Montérégie, Montréal et Québec.

46 ans
Moyenne d’âge

23 km/h
Vitesse moyenne de départ

Les sorties locales
sont organisées par des responsables de chacune des régions.

Les sorties provinciales
sont organisées par une région différente quelques fois par saison, notamment au parc national de la Mauricie, au mont Mégantic et à Saint-Donat.

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