Posée au beau milieu du fleuve, au pied des montagnes de Charlevoix, l’Isle-aux-Coudres invite les cyclistes à une escapade hors du temps. Et les aiguilles de la montre s’arrêtent, par magie, dès le premier pied posé sur le traversier.
Il faut moins de 20 minutes de bateau pour rejoindre l’île depuis Saint-Joseph-de-la-Rive, à 100 km de la ville de Québec. Cette croisière express – et gratuite – permet de contempler d’un coup d’œil la côte de l’île qui se dessine dans l’estuaire du Saint-Laurent. Une fois à terre, il suffit de monter en selle pour prendre le pouls de cette île de charme, sillonnée par une vingtaine de kilomètres de voies cyclables, en grande majorité sans dénivelé. Et pour un retour dans le temps total, mieux vaut partir dans le sens antihoraire et ainsi rouler à côté du fleuve.
À chaque coup de pédale, c’est 360 degrés de paysages, tantôt bucoliques, tantôt maritimes, qui se dévoilent sous les yeux des cyclistes. Ici, un moulin à eau et un autre à vent, admirablement bien restaurés, qui moulent comme autrefois le grain de blé sous les yeux ébahis des visiteurs. Là, une adorable chapelle en pierre érigée par les premiers Marsouins, le surnom amical donné aux habitants de l’île. Et partout où l’on regarde, ce fleuve hypnotisant qui nous caresse par son vent du large et son air salin.
Réaliser le tour de l’Isle-aux-Coudres, c’est également pédaler à son rythme, au gré des arrêts photo le long de la grève et des étapes gourmandes en boutiques, cafés ou au milieu des vergers ou des champs de safran. C’est aussi se laisser conter l’histoire de l’île, depuis sa découverte par Jacques Cartier jusqu’aux compétitions de canot à glace en passant par les curieuses légendes qu’adorent raconter les insulaires à leurs visiteurs.
Une fois la boucle de 23 km bouclée, il ne manque plus qu’un bon souper à la table de l’une des meilleures auberges de l’île avant d’admirer le splendide coucher de soleil sur l’horizon. Après une bonne nuit de sommeil au doux son des vagues, il est déjà temps de remonter à bord et de remonter sa montre en gardant à l’esprit les merveilleux souvenirs de cette journée hors du temps passée sur l’Isle-aux-Coudres.