Les Sentiers Vélo Lévis sont situés à proximité du centre-ville. © Gilles Morneau
Pas besoin d’aller très loin pour dénicher les plus beaux sentiers de Chaudière-Appalaches : ils se cachent à proximité du centre-ville de Lévis, coincés entre l’autoroute 20, des quartiers résidentiels, les cheminées de la raffinerie Ultramar et les étangs de la station d’épuration des eaux usées.
On accède aux Sentiers Vélo Lévis par de nombreuses entrées, et n’ayez crainte, une fois en selle, on oublie complètement la civilisation environnante pour se fondre dans la nature et s’abandonner au rythme des sentiers.
Il a fallu une dizaine d’années à la petite armée de bénévoles de Sentiers Vélo Lévis pour amener ce réseau à maturité. Le tout a débuté en négociant l’accès au parc Valéro Les Écarts, zone tampon conservée par la pétrolière dans le but d’isoler son usine des quartiers résidentiels voisins. On y trouve maintenant, au milieu d’une érablière, pour un total de près de 10 km, un spaghetti de sentiers faciles de type cross-country très roulants, sans grosses côtes à grimper.
Dans la partie est de ce secteur du réseau, la Trail des Couture emmène le long de l’autoroute 20, puis dessous, histoire de passer de l’autre côté de cet obstacle. On en profite pour franchir également la rivière des Couture au moyen d’une longue passerelle et aboutir au secteur Pintendre, qui recèle d’autres sentiers totalisant quelque 20 km. Une bonne portion du secteur est aussi damée l’hiver pour le vélo dodu, tout comme le parc Les Écarts.
Une clairière sert de point de rassemblement aux cyclistes. De là, les sentiers se dispersent sur un plateau traversé par un joli cours d’eau, la rivière à la Scie, qui coule une vingtaine de mètres plus bas. Les constructeurs ont bien exploité les pentes du ravin, avec des pistes comme Ouate chez vous, Crête en tête ou Clin d’œil. Utilisant de nombreuses passerelles, ils ont sculpté de mini-montagnes russes dans lesquelles on est propulsé à haute vitesse pour mieux remonter au virage suivant. Les sentiers conduisent également sur des crêtes, le long des falaises qui bordent le cours d’eau.
Le mot d’ordre chez Sentiers Vélo Lévis est accessibilité avec un grand A. L’organisme voit son réseau comme un lieu de formation et d’entraînement où on peut faire ses premiers pas sans risque, en progressant à son rythme. Les pistes les plus fréquentées sont d’ailleurs Annie Rousty et Ti-Ponceaux, deux vertes qui zigzaguent dans les sous-bois sur terrain plat. Les cyclistes expérimentés trouvent leur compte dans les sentiers de calibre intermédiaire en augmentant la vitesse ; c’est toujours grisant de se faufiler à toute allure sur un étroit sentier bien sinueux tel J’l’enduromax.
Le secteur Pintendre a pris de l’expansion vers le sud l’an dernier, avec l’ajout du Sentier des navigateurs. Les constructeurs y ont repéré des endroits propices à l’aménagement de sections de niveau expert, ce qui sera fait cet été. Amateurs de défis très techniques, tenez-vous informés !
Fort de l’appui de la Ville de Lévis et des commerçants du secteur, Sentiers Vélo Lévis a des plans pour l’avenir. On prévoit la construction d’une autre passerelle, cette fois au-dessus de la rivière Etchemin, afin de connecter au parc de la Rivière-Etchemin, récemment créé en bordure de la rivière. Une quinzaine de kilomètres de sentiers existent déjà dans ce parc, aménagés autour des pistes de ski de fond La Balade de Lévis.
L’accès au réseau de Sentiers Vélo Lévis est gratuit, mais on suggère de se procurer la vignette estivale, au coût de 25 $, même pour une visite ponctuelle. Belle façon de contribuer à l’entretien des sentiers.