Les vélos pour femmes : bulle marketing ou besoin réel ? Voilà tout un débat. Les principales raisons de se tourner vers un vélo qu’on dit conçu pour les femmes sont généralement la taille, le poids et, oui oui, le choix de couleurs. Mais la construction d’un vélo doit-elle être genrée pour correspondre aux besoins des femmes ? Pas nécessairement.
Les fabricants de vélo n’ont pas toutes la même vision sur les vélos pour femmes. L’industrie commercialise actuellement les vélos pour femmes de trois façons :
1• On développe une marque spécifiquement pour les femmes – c’est le cas de Liv et de Juliana. La première fait partie de la grande famille Giant et la deuxième de celle de Santa Cruz, ce qui n’est pas mentionné sur les vélos.
2• On utilise un cadre unisexe auquel sont apportées des modifications relatives aux points de contact spécifiques aux femmes. Certains rajoutent un petit nom à la marque, comme Contessa pour Scott, par exemple. D’autres ne font pas mention des caractéristiques féminines dans l’appellation des vélos, tel Trek.
3• On conçoit un vélo basé sur le gabarit et non sur le genre – c’est le cas de Pivot et de Specialized. Notons que Specialized a changé son fusil d’épaule : il y a quelques années, les vélos pour les femmes avaient une appellation spécifique.
Quelle que soit la philosophie prônée, une chose est certaine : toutes les marques travaillent activement à répondre aux besoins de la gent féminine, d’une part parce que le désir de rendre le sport accessible à une plus grande diversité de personnes est d’actualité, et d’autre part parce que les femmes représentent un excellent potentiel de marché, en croissance exponentielle depuis les trois dernières années.
Crédits : Liv Cycling
Des préjugés
Pour certaines femmes, l’idée d’avoir un vélo genré est d’emblée exclue. Elles considèrent cela comme une forme d’étiquetage négatif et ne voudront même pas essayer ce type de vélo, n’adhérant tout simplement pas au concept qu’elles jugent à la limite dénigrant, comme si on considérait la femme comme une sportive inférieure. Parmi leurs arguments : les vélos genrés sont plus chers à l’achat – encore la fameuse taxe rose – et s’avèrent plus difficiles à revendre.
Des convictions
À l’autre bout du spectre se trouvent celles qui ont (enfin !) déniché un vélo qui convient à leur petit format. Elles ne jurent que par la marque qui a réussi à coller à leurs particularités ou à leur gabarit. Jambes courtes, petites mains, épaules étroites, couleurs attirantes, les raisons de choisir un vélo spécifiquement féminin sont nombreuses et variées parmi les adeptes féminines. Quelques marques n’offrant toujours pas de cadres petits et très petits, les vélos appropriés aux petits gabarits avantagent et séduisent ainsi davantage certaines femmes.
Trouver le vélo parfait
Quelque part entre les deux, il y a celles qui sont d’avis que l’expérience prime sur tout le reste. Quand vient le temps de se procurer un bon vélo, les femmes ne sont pas différentes des hommes : elles recherchent une monture qui correspondra à leur style de performance. Elles sont curieuses et intéressées par les spécifications techniques, et elles désirent en avoir pour leur argent. Oui, la hauteur du cadre est primordiale, mais il ne faut pas négliger pour autant le confort et le plaisir ressenti au pilotage. Lors des premières sorties, il est essentiel d’être attentive aux réactions du vélo et aux inconforts ressentis, de façon à effectuer des ajustements au besoin. En boutique ou à la maison, un positionnement sommaire comprend des ajustements mineurs. Pour un positionnement précis, on envisagera de faire affaire avec un spécialiste certifié, que ce soit en boutique ou chez un physiothérapeute.
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Personnalisation et ajustements
Le gabarit des femmes, comme celui des hommes d’ailleurs, n’est pas uniforme, sans compter que plusieurs cyclistes se trouvent entre deux grandeurs de chartes. Alors entre en jeu la personnalisation et les ajustements.
Peu importe la base, cadre genré ou non, tous les points de contact (selle, guidon, pédales)
se changent et s’ajustent. Même chose pour les suspensions.
Ce qui s’ajuste:
La selle : le modèle, la hauteur, le recul
Le poste de pilotage : la longueur et l’angle de la potence ; la largeur, la hauteur et l’angle du guidon ; la distance et l’angulation des leviers ; la grosseur du diamètre des poignées
Les pédales : l’ajustement des cales et des pédales
Les suspensions : l’affaissement (sag), le rebond, la compression