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Moustache Samedi 28.5 : vélo des villes, vélos des champs

15-06-2021

© Frédérique Sauvée

On nous a vanté la polyvalence du vélo urbain Samedi 28.5 de Moustache, aussi à l’aise en centre-ville que sur les pistes cyclables de proche campagne, selon le fabricant. Voici le résultat de notre test terrain, depuis les rues du Plateau Mont-Royal jusqu’aux sentiers du parc national des Îles de Boucherville.

Samedi matin, départ de la Maison des Cyclistes, au cœur du Plateau. J’enfourche l’éclatante bécane rouge, que m’a prêtée la compagnie Moustache, comme je me glisserais au volant d’une Ferrari. Le regard des passants semble curieux et un brin jaloux de ce modèle électrique qui ne passe pas inaperçu.

La Ferrari des villes

J’effectue un tour de chauffe autour du parc Lafontaine et dans les rues du Plateau pour me familiariser avec les différents modes d’assistance du moteur Bosh Performance Line. L’Éco et le Tour sont très doux et propices à un parcours en ville ponctué d’arrêts. Le mode Sport permet de facilement dépasser les Bixis lourdauds et de démarrer au quart de tour aux lumières. Difficile de tester le mode Turbo en ville sur de courtes accélérations, mais la montée du pont Jacques Cartier est un bon tremplin d’essai lors de ma sortie de ville.

© Frédérique Sauvée

Le Moustache Samedi 28.5 a de la puissance sous la pédale, ou plutôt sous le piton. Sur une longue montée comme celle du pont, il vaut mieux accélérer progressivement pour sentir la force de son couple plutôt que de zapper du mode Eco au Turbo trop rapidement. On sent quand même le poids du vélo tirer légèrement en arrière lorsque le dénivelé est plus important. Après tout, ce n’est pas un scooter non plus. Question contrôle de la puissance, je m’aperçois également rapidement qu’il faut faire attention à ne pas s’emballer surtout. 23 kg ne se maîtrisent pas aussi facilement qu’un carbone de 8 kg et autant les virages serrés (on parle ici des maudites chicanes de ralentissement sur le pont) que les freinages secs demandent un certain contrôle et une bonne anticipation de chaque situation.

Une accélération et un confort déconcertants

Une fois arrivée sur la piste cyclable qui longe le fleuve, je me sens comme sur un tapis roulant d’aéroport. J’avance toute seule sans même avoir l’impression de pédaler. J’arrive même à faire une pointe de 30 km/h aux abords de Boucherville sans aucune goutte de sueur sur le front. Je reprends mon souffle (que je n’avais pas eu le loisir de perdre) une fois dans la navette fluviale qui me mène au parc national des Îles de Boucherville. C’est ici que la Ferrari des villes se transforme en Lamborghini des campagnes.

© Frédérique Sauvée

Je ne suis pas la seule à rouler en électrique ici, c’est même presque la moitié des cyclistes rencontrés sur les îles. Mais il faut bien dire qu’avec mes 33 ans bien tassés, je rajeunis de beaucoup la moyenne des pilotes électrifiés. Les pneus larges s’accommodent bien à la petite gravelle des sentiers, la béquille rend bien service et les garde-boue intégrés évitent l’irréparable quand je roule dans les profondes flaques d’eau. La batterie (500Wh), quant à elle, ne semble pas sourciller et, même après 4 heures de vagabondage sur les modes d’assistance les plus gourmands, elle reste toujours dans la 3e barre sur 4.

© Frédérique Sauvée

Le revers de la médaille

Après avoir exploré l’île Grosbois, l’île de la Commune et l’île Charron, le ciel menaçant sonne la cloche du retour. Il se fera à la vitesse de l’éclair, roulant entre les gouttes de pluie et les coups de vent. Le pont n’est de nouveau qu’une formalité et je retrouve bien vite les nids de poule de Montréal. À ce sujet, j’avais peut-être imaginé un amortissement supérieur de la part d’un vélo urbain haut de gamme comme le Samedi 28.5 (ne vous attendez pas à une fourche et une suspension de vélo de montagne).

Mais globalement, le résultat, autant en ville qu’en dehors, est largement satisfaisant et même déconcertant de simplicité. Seule véritable ombre au tableau, mais propre à de nombreux modèles de vélos de ville électriques : le poids qui complique, voire rend impossible, de monter sa bécane au 3e étage d’un appartement sur le Plateau. Si c’est votre cas, pensez plutôt à un modèle pliable ou plus léger. Mais sinon, n’hésitez plus et adoptez un Samedi 28.5 pour vos déplacements du weekend… et du reste de la semaine !


Le C.V. du Samedi 28.5 de Moustache :

– Cadre en aluminium 6061 avec intégration pour batterie Bosch PowerTube.
– Fourche Suntour, NEX-E25 HLO / 63mm de débattement
– Système Bosch Performance Line
– Batterie Bosch PowerTube 500Wh
– Compteur Bosch Intuvia central à commande déportée – 5 modes
– Transmission Shimano Deore 1×10 vitesses, cassette 11-42
– Freins à disque Shimano MT200 hydrauliques avec disques 180mm avant et 160mm arrière.
– Cintre Moustache relevé
– Pneus Schwalbe BIG APPLE – 700x50C
– Tige de selle suspendue 40mm de débattement
– Porte-bagages QL3 compatible avec les sacoches et accessoires MIK.
– Antivol de cadre intégré AXA Block
– Béquille
– Éclairage avant Spanninga AXENDO combiné avec un Presto2Guard arrière.

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