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Destinations, Québec

Plus de tracteurs que de voitures

14-05-2025

La région de Coaticook regorge de chemins de gravelle plutôt tranquilles. © Yan Roberge

Des bouffeurs de gravier des Cantons-de-l’Est ébruitent leurs bons plans pour rouler dans leur bout de pays.

Les Cantons-de-l’Est sont la mecque du vélo de garnotte au Québec. Leurs routes de campagne sinueuses, leur chapelet de hameaux pittoresques et leur relief appalachien sont une trame parfaite à une équipée loin du bitume. À un point tel que cela en est problématique : comment en effet arrêter son choix sur un parcours sans de facto passer à côté d’un autre tout aussi sublime ? Terrible dilemme.

Benoît Hallée, président du Club cycliste de Sherbrooke (CCS), compatit avec l’auteur de ces lignes. « Tous les coins de la région sont propices au gravel bike », confirme le Magogois. Les membres de la division graveleuse du CCS nourrissent toutefois une affection particulière pour les chemins situés au sud de Sherbrooke. « Plus on se rapproche de la frontière avec les États-Unis, mieux c’est. »

Cette boucle d’approximativement 73 km est en ce sens typique des sorties dominicales du CCS. Dès le départ de la municipalité lacustre d’Ayer’s Cliff, l’itinéraire fait la part belle aux rangs agricoles – et pentus – des environs de Coaticook. « On y croise plus de tracteurs que de voitures », commente Benoît Hallée, qui confie s’y sentir souvent seul au monde.

Puis le tracé oblique jusqu’à la ville frontière de Stanstead, où une pause-café s’impose – nous vous conseillons le café-bistro de l’auberge Le Sunshine. La seconde moitié de la sortie débute le long de la rivière Tomifobia, sur la piste multifonctionnelle du même nom. À l’ordre du jour : un faux plat descendant aménagé sur terre battue et poussière de pierre. Savourez.

Le parcours passe par le sentiers Tomifobia, le long de la rivière du même nom. © Caroline Fontaine

Au bout d’un peu moins de dix bornes, bifurquez à gauche sur le chemin Laflamme, puis longez brièvement le lac Lovering avant de partir à l’assaut de la colline Bunker. Cette ascension poussiéreuse constitue l’ultime passe d’armes avant de dévaler à grande vitesse vers le retour au point de départ. Faites comme les rouleurs du CCS et payez-vous le luxe, à votre arrivée, d’une bière de microbrasserie.

Il y a même des abris pour les cyclistes ! © Caroline Fontaine

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