© Marie-Christine Daignault
Pierriers, cassures, racines et autres obstacles sont intimidants, parfois déstabilisants, surtout lorsqu’ils s’enchaînent sur plusieurs mètres. Comment les franchir tout en restant stable et en contrôle ? Voici trois conseils pour dompter ces sections.
1. Avoir les pieds lourds et les mains légères
Mettre fermement son poids sur les pédales permet de relâcher un peu le guidon. Des mains serrées sur les poignées crispent le haut du corps et limitent la mobilité. Fatigue ou crampes aux avant-bras sont de bons indices qu’on serre trop fort.
Pour apprendre à bien placer son poids sur les pédales, on s’exerce à maintenir son équilibre en descendant une légère pente, exempte d’obstacles, avec les mains qui forment un « O » autour des poignées. Le but est de rester stable et centré au-dessus du boîtier de pédalier sans mettre de poids sur le guidon.
2. Laisser le vélo bouger
On ne le dira jamais assez : reculer ses fesses n’est pas la chose à faire. On veut que ce soit le vélo qui bouge et non le cycliste. Avoir le poids dans les pieds est la première étape, mais pour laisser le vélo travailler, il est essentiel que les jambes et les bras soient mobiles. N’oublions pas que nos membres sont notre meilleure suspension ! En terrain technique, des membres statiques se traduisent par un manque de stabilité et de direction.
Il ne faut pas hésiter à se filmer dans une section technique afin de pouvoir observer la stabilité des hanches et de la tête tout au long de la descente. Seuls le vélo, les bras et les jambes devraient bouger.
3. Freiner adéquatement
Le freinage a un effet direct sur la mobilité : plus on freine, plus on se raidit. D’où l’intérêt de savoir où, quand et comment freiner. Meilleure sera la gestion de la vitesse, plus fluide (et plus rapide) sera la descente.
Parcourir une zone technique en marchant permet d’identifier les endroits où il sera nécessaire d’être détendu pour franchir les obstacles et ceux où il sera sans conséquence d’être plus raide, le temps d’appliquer les freins.
Note : Peu importe notre calibre, suivre un cours avec une personne ayant obtenu une certification d’une école de vélo de montagne reconnue est la meilleure façon d’avoir un bon encadrement et de progresser de façon sécuritaire.