Tourisme Abitibi-Témiscamingue © France Lemire
Avec ses 20 000 lacs et sa faible densité de population, l’Abitibi-Témiscamingue se prête bien à une virée de gravel bike.
François Groleau va droit au but. Cette boucle entre Preissac, La Motte et Saint-Mathieu-d’Harricana est possiblement la plus belle ride de gravelle qu’il a faite en Abitibi, indique-t-il en commentaire de son activité sur Strava, le réseau social pour sportifs.
Contacté par Vélo Mag, le copropriétaire de la boutique Bélisle Sport, à Rouyn-Noranda, persiste et signe : « Vos lecteurs en auront pour leur argent. »
Cet itinéraire de près de 100 bornes coche en effet plusieurs cases, à commencer par celle de l’accessibilité : il se situe au milieu d’un triangle formé par les trois principaux centres urbains de la région, Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Amos ; ensuite, il traverse des villages où il est possible de se ravitailler en eau et en nourriture ; finalement, il épouse les rives des lacs Malartic et La Motte ainsi que de la rivière Harricana.
« Les points de vue sont fantastiques et la nature, omniprésente, confirme notre cicérone. En outre, ces chemins sont peu fréquentés ; le jour où j’ai fait ce parcours, j’ai dû croiser trois voitures tout au plus. » Côté dénivelé, le terrain se révèle être à peine ondulé. Juste assez en fait pour mettre en exergue le somptueux panorama boréal qui se déroule autour.
Cette sortie de vélo de garnotte exige cependant une certaine expérience hors route. Les surfaces non bitumées sur lesquelles on roule – 9 km sur 10 sont exempts d’asphalte – s’avèrent assez cahoteuses. « Chausser des 700 x 40c me semble être un strict minimum », estime François Groleau. Avoir avec soi tout le nécessaire pour réparer d’éventuelles avaries est primordial.
Tant qu’à visiter ces latitudes nordiques, on en profitera pour multiplier les expériences du genre. La Cyclovoie du partage des eaux (en Abitibi) et le parc linéaire de la ligne du Mocassin (au Témiscamingue) constituent ainsi deux axes autour desquels rayonner. « Le nord de l’Ontario, avec ses terres agricoles quadrillées, vaut aussi le détour », conclut le Rouynorandien.
La Cyclovoie du partage des eaux mérite une longue liste de qualificatifs élogieux. © France Lemire