Si vous cherchez une explication rationnelle aux prix élevés des vélos à assistance électrique, en voici une toute simple : la performance, ça s’achète ! La batterie des VAE représente jusqu’à près de la moitié du prix du vélo.
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Évaluer la performance d’une batterie se fait en tenant compte de deux valeurs : la tension (exprimée en volts [V]) et sa capacité (exprimée en ampère-heure [Ah]). En gros, plus la tension est élevée, plus la batterie sera puissante, et plus la capacité est grande, meilleure sera l’autonomie.
La puissance de la batterie, dégagée par le moteur et s’exprimant en watts, est importante, notamment si vous êtes appelé à monter des côtes. Pour mesurer la puissance, il suffit de multiplier la tension (en volts) par la capacité (en ampères-heure). Par exemple, un vélo de 48 V et de 14,5 Ah offre une puissance théorique de 696 W ; toutefois, les moteurs sont bridés électroniquement, de sorte que le mode utilisé respecte la puissance choisie.
En règle générale, plus le wattage est élevé, plus la batterie sera onéreuse, ce qui se répercutera inévitablement sur le prix du VAE.
Du plomb au lithium
Au bas de l’échelle de la performance, il y a les batteries au plomb. On les trouve encore sur certains vélos d’entrée de gamme. Moins chères, elles sont plus lourdes et surtout moins adaptées au recyclage. Leur durée de vie varie entre 300 et 400 cycles de recharge.
Les batteries les plus courantes sont celles à lithium-ion (Li-ion). Elles sont beaucoup moins lourdes qu’une batterie au plomb, leurs performances (puissance et autonomie) sont nettement supérieures, et leurs matériaux se recyclent. Les meilleurs modèles encaisseront un peu plus de 1000 cycles de recharge avant de perdre une significative autonomie.
Recharge simplifiée
La plupart des batteries se rechargent comme n’importe lequel de vos appareils portables rechargeables, c’est-à-dire qu’elles sont amovibles et accumulent de l’énergie grâce au chargeur normalement fourni avec le vélo, le tout par l’entremise d’une prise de courant ordinaire.
Tout dépendant des conditions, du poids, de la température et bien entendu du mode d’assistance employé, une batterie peut fonctionner sur une distance oscillant entre 50 et 100 km, ou légèrement plus. Une batterie à plat se recharge en quatre à cinq heures, quoique certaines le font en un temps record de deux à trois heures à l’aide d’un superchargeur. Celles disposant d’une plus grande autonomie prendront plus de temps à recharger.
Comme toutes les pièces d’un vélo, la batterie a une durée de vie limitée. Selon les modèles, cette durée varie entre 300 et 1500 cycles de recharge. Dans le cas d’un usage modéré à l’abri des conditions extrêmes, on peut s’attendre à devoir remplacer la batterie après cinq à dix ans d’utilisation, ce qui bien entendu sera à planifier dans le budget.