Benoit Simard (à droite) en compagnie du bourlingueur et collaborateur de Vélo Mag Jonathan B. Roy. © Jonathan B. Roy
Dans une autre vie, alors qu’il était représentant pour Specialized, Benoit Simard a sillonné plusieurs régions du Québec, dont les Laurentides. Frappé par la polyvalence et les possibilités de plein air de cette région, le cycliste de Québec a fini par y fixer ses pénates.
Aujourd’hui copropriétaire des deux boutiques de vente, entretien et location de vélos (et de skis) Espresso Sports, dont l’une a pignon sur piste dans l’ancienne gare de Sainte-Adèle, aux abords du P’tit Train du Nord, Benoit Simard répartit les heures de la belle saison entre virées à vélo et journées au boulot. « Le matin, j’ai parfois le temps de mouliner jusqu’à 40 km », dit celui qui habite désormais Prévost. Et ce n’est pas le choix de trajets qui manque ! « La beauté de ma région, c’est l’infinité de combinaisons de circuits cyclables. Un jour, je me suis donné comme défi de chaque jour prendre un chemin différent ; deux ans plus tard, j’y arrivais encore ! »
Il faut dire que le réseau de routes est ici fortement développé. « Il y a tellement de belles possibilités, et tant de façons de les exploiter ! » Y compris sur le P’tit Train du Nord, idéalement en semaine. De tous les tronçons du célèbre parc linéaire, c’est celui qui s’étend entre Sainte-Adèle et Val-David que préfère Benoit Simard. « On longe la rivière, on passe par le lac Raymond, la piste traverse des pans de roc… Je ne m’en tanne pas. »
© Collection personnelle
Selon l’humeur du moment, d’autres choix s’imposent. « T’as pas le goût de monter des côtes ? Tu mets le cap vers le sud, au parc régional de la Rivière-du-Nord. Tu veux éviter la cohue routière des week-ends ? Tu optes pour des embranchements au départ du Corridor aérobique des Laurentides. » Même si cette piste multifonctionnelle est un secret de moins en moins bien gardé, l’éventail des chemins de traverse y est moins connu. « Avant que la circulation y soit lourde, j’empruntais souvent les routes 364 et 329 pour de grandes boucles. Maintenant, j’utilise le Corridor aérobique pour éviter les secteurs passants. »
Depuis des années, Benoit Simard privilégie le vélo de gravelle, mais avec des pneus moins cramponnés, histoire de filer à vive allure sur le bitume. « Bientôt, le vélo de gravelle cédera sa place au all-road : performant sur route mais toujours efficace sur chemins de terre », prédit celui qui organise le Garenut Épique, un rendez-vous automnal de vélo de gravelle, ainsi que le Transfat Ultra 100, un défi en fatbike.
Car Benoit Simard apprécie tout autant l’hiver, y compris en ski de fond. Rien là de plus normal, au pays de Jackrabbit, en vedette au Musée du ski de Saint-Sauveur, que le Prévostois recommande chaudement de visiter. « On y apprend que la région est le berceau du ski au Canada, et que c’est à Shawbridge – aujourd’hui Prévost – qu’on a installé les premières remontées mécaniques en Amérique du Nord. » Raison de plus, pourrait-on dire, de s’y être lui-même établi.