© l’Orpailleur
Fils d’un vigneron français, Charles-Henri de Coussergues prend la direction des Cantons-de-l’Est, diplôme en viticulture et œnologie en poche. Il y rejoint son ami Hervé Durand, dont le projet est de créer un vignoble à Dunham. Avec deux autres comparses, les hommes plantent en 1982 les premières vignes du Vignoble de l’orpailleur, dont le nom a été suggéré par Gilles Vigneault en ces mots : « L’orpailleur, c’est celui qui lave les alluvions aurifères pour en extraire, par temps, science et patience, les paillettes d’or qui s’y trouvent. C’est ainsi que pour la première fois au Québec, des viticulteurs ont mis le temps qu’il fallait pour extraire de la terre québécoise un vin… » La première bouteille est vendue en 1985, mais ce n’est qu’en 1996 que les vins de ce vignoble trouveront leur place à la SAQ, et ses propriétaires seront ainsi les premiers viticulteurs québécois à « entrer » à la SAQ.
La notoriété du vignoble n’est déjà plus à faire. Dès le début, Charles-Henri de Coussergues a voulu ouvrir ses portes au grand public et il a été le premier à le faire au Québec, ce qui lui a valu, en tant que pionnier du tourisme gourmand, de recevoir le prix Grand Bâtisseur 2023 de l’Alliance de l’industrie touristique du Québec. D’autres ont suivi sa voie, particulièrement dans la région de Brome-Missisquoi, où une Route des vins permet de visiter 22 entreprises viticoles.
Le vigneron n’est pas peu fier du terroir de Dunham où, au fil des ans, il a planté des vignes sur des coteaux adossés sur les premiers contreforts de la chaîne des Appalaches, tout en dépôts glaciaires. Dans cet écrin d’exception, le vignoble produit, année après année, des vins issus de cépages mûrement sélectionnés et très souvent primés. L’endroit convient parfaitement à une halte au cours d’une sortie de vélo. On peut évidemment y faire une dégustation, et aussi apprendre à sabrer une bouteille d’Orpailleur Brut !