Bikepacking est un mot à la mode ces dernières années. Nouveau sport, nouveaux types de sacs, différente façon de voyager ? C’est un peu tout ça à la fois.
Si les grandes sacoches accrochées aux supports à bagages sont synonymes de cyclotourisme depuis des décennies, le bikepaccking, ou randonnée-camping cycliste, se reconnaît lui aussi à ses sacs. Ceux-ci sont variés : ils s’arriment au guidon, sous la selle, à l’intérieur du cadre ou aux fourreaux de la fourche.
Leur développement s’est fait au tournant du millénaire dans l’objectif de transporter les bagages sur des sentiers montagneux. Sur les pistes cahoteuses, ces sacs attachés par des sangles et des Velcro se maintiennent en place mieux que les sacoches, qui peuvent à l’occasion se décrocher. Sans la largeur de ces dernières, il est également plus facile de passer dans des secteurs étroits et de pousser son vélo lorsqu’il faut mettre pied à terre. Un autre atout des sacs de bikepacking (qu’on appelle aussi cyclotourisme léger) est qu’ils sont compatibles avec quasiment tous les vélos. Les sacoches traditionnelles nécessitent une installation sur une monture équipée d’un support à bagages. Les supports à bagages adaptés à un cadre sans œillet comme ceux des vélos de route en carbone ou de montagne à double suspension sont rares, et ceux qui existent sont moins stables. Un grand sac de selle moderne s’installera quant à lui facilement presque partout, y compris sur une tige de selle télescopique.
UN ESPACE MOINDRE
Alors que les sacoches ont l’avantage d’avoir le même volume peu importe le cycliste (généralement entre 25 et 45 L par paire), un système de bikepacking varie en fonction de la taille du vélo. Le sac de cadre Outpost Elite de Blackburn, par exemple, permet de stocker près de 7 L en grand format tandis que le plus petit n’en contient que la moitié. Des jambes plus courtes signifient également un moins grand dégagement entre la selle et la roue arrière, limitant ainsi la taille du sac de selle, afin qu’il ne frotte pas sur le pneu. Les sacs de guidon de bikepacking sont jusqu’à trois fois plus volumineux que ceux de style « boîte à lunch » utilisés en cyclotourisme ; cependant, un guidon courbé plus étroit circonscrira la largeur que ce bagage pourra occuper. Même sur les grands vélos, l’espace pour les bagages sera nécessairement moindre que dans un ensemble de cyclotourisme à quatre sacoches, ce qui est un inconvénient et un avantage : chaque objet transporté doit être soigneusement choisi, mais le contenu est plus souvent déplacé au courant de la journée, pour avoir accès à ce qu’on cherche ; en même temps, le poids moins important et plus près du vélo permet de rouler plus vite, sur des routes plus accidentées et sur une plus large variété de vélos.
DES MODÈLES HYBRIDES
Le blogueur britannique Tom Allen résume le mieux, à mon avis, les objectifs des deux disciplines : le cyclotouriste désire surtout voyager, le bikepacker veut principalement se promener à vélo. Pour des voyages de plus longue durée, il ne fait pas de doute que les sacoches sont plus pratiques et toujours aussi pertinentes. Entre les deux pratiques, les systèmes hybrides connaissent une popularité croissante, adaptés selon les routes, la durée des expéditions et les préférences du cycliste. Ces dernières années, nous avons vu apparaître des supports à bagages minimalistes mais tout aussi résistants comme les T Rack et Mini Pannier Rack de Tumbleweed, des sacoches moins rigides et retenues plus solidement comme les Dry-Lites de Arkel, ainsi que des sacs à mi-chemin entre la sacoche et la simplicité du sac étanche comme la Fork-Pack Plus de Ortlieb. Pour ma part, si j’ai beaucoup de matériel à transporter, j’opte pour combiner les systèmes : un demi-sac de cadre, les bidons au même endroit que d’habitude, un grand sac de selle, et à la fourche des sacoches classiques. Celles-ci abaissent le centre de gravité, ne m’empêchent pas de pousser mon vélo, collent ma roue au sol, et leur volume de 25 L engouffrent tout ce qui n’entre pas ailleurs. C’est pour moi à la fois un défi et un plaisir d’aborder chaque voyage ou sortie différemment en matière de transport de bagages, selon les besoins, la vitesse recherchée et, un peu, de ce qui est à la mode !
MES ÉQUIPEMENTS PRÉFÉRÉS
Sac de guidon
Le sac de guidon Outpost Elite Handlebar Roll de Blackburn (14 L, 220 $) est éloigné du guidon et des câbles par une monture à angle ajustable. Le sac étanche est vidé de son air par une valve et se retire aisément du vélo.
Sac de guidon ou de selle
Le Rollpacker de Arkel (15 ou 25 L, entre 280 $ et 340 $, accrochage inclus) s’installe au guidon (avec la monture appropriée) ou derrière la selle et reste bien en place autant sur les vélos de montagne à double suspension que sur les petits vélos de route.
Sacs de cadre
L’Outpost Elite de Blackburn (en trois formats, à partir de 135 $) est en tissu rigide et possède deux compartiments, dont un pour un sac d’hydratation. Ses différentes tailles sont surtout compatibles avec les vélos de gravelle.
Pour un ajustement parfait et des fonctionnalités au choix, les sacs de Atelier de la Chaudière sont fabriqués entièrement sur mesure à Lévis (à partir de 199 $).
Le tissu le plus imperméable du marché est celui des demi-sacs de cadre de Arkel (en trois formats, 135 $).
Sacoches
Les Orca de Arkel (25 L, 240 $ – autres formats aussi offerts) se fixent à l’avant comme à l’arrière. On les utilise autant en configuration cyclotourisme qu’en mode bikepacking.
Les Dry-Lites (28 L, 115 $), également de Arkel, avec leur tissu souple et leurs attaches en Velcro, épousent le support arrière même en sentier.
Support à bagages
Le Mini Pannier Rack de Tumbleweed (en deux formats, 140 $) est un support aux lignes simples comportant trois œillets de chaque côté, pour le porte-bidon ou d’autres accrochages.
La Cargo Cage de Tailfin (70 $ ou 80 $) est la façon la plus élégante d’ajouter des sacs ou de larges bidons sur les fourreaux de la fourche, sur les haubans du cadre ou sous le tube inférieur.