
Mon équipe d’étoiles au Pentathlon des Neiges.
C’était samedi. Le soleil plombait sur Plaines d’Abraham, tentant de nous faire oublier le vent froid qui y sévit presque toujours en hiver.
Des fanions immenses, partout où portait le regard, témoignaient de la force du souffle. Une gifle.
J’ai rejoint mon équipe du Pentathlon des Neiges. Des comédiens, un olympien, un animateur de RDS. J’étais clairement le nobody du lot. On m’a accueilli comme un prince.
J’y était pour le vélo. La première épreuve de l’épreuve, qui débute par une course de 300m dans la neige. Petit message aux deux zigotos qui me donnaient du coude dans le premier droit de ce sprint à pied: je vous ai rincés à la pédale, lalalèreuh.
Mais je ne suis pas là pour parler de ma « performance » ni du Pentathlon lui-même, bien qu’il soit spectaculaire d’organiser un événement aussi important, de fédérer, comme c’était le cas samedi, des dizaines d’entreprises pour un défi corporatif, et de profiter d’une organisation aussi parfaitement rodée. (Chapeau, c’était génial!)
Non, le truc, c’est que rouler dehors, même 6km complètement à bloc, ça m’a donné le goût.
Avec le ski à ma porte, je ne me plains pas : j’ai un hiver de rêve. Plus de 40 sorties au compteur, j’ai clairement encore amélioré ma technique et rencontrer un orignal au milieu d’une piste, complètement seul, par un radieux dimanche matin, me fait communier avec la nature comme c’est rarement le cas autrement.
Mais ça reste que mon sport est le vélo et que là, j’y ai goûté. Juste un peu. Une lampée. Une goutte.
Et là je sais que les prochaines semaines seront interminables. Même en allant régulièrement au vélodrome à Bromont (ce dont je vous reparlerai sous peu, c’est ma nouvelle passion), mon envie de me mettre la face dans le vent sur ma machine deviendra de plus en plus difficile à ignorer.
Je suis un addict. J’ai besoin de vélo. Contrairement à l’alcool, dont je me passe sans trop de peine depuis 60 jours, le sevrage cycliste est dur et même la méthadone-ski de fond ne parvient à me guérir du manque.
Alors je prépare mon matériel, fais l’inventaire de mes besoins et envies en matière de vêtements, d’outils, d’équipement divers. Un casque aéro? Peut-être. De nouvelles chaussures de vélo de montagne? Suis-je game de les prendre blanches? (ouin, non, je pense pas). Ça va être le temps de rafraichir le scellant des pneus tubeless, de refaire l’organisation de l’atelier en mode estival dans le garage, de trouver un meilleur système de crochets muraux pour les vélos.
Ça y’est. On n’est pas encore en mars et déjà je rêve de vélo.