
Photo de Emil Møller sur Unsplash
J’ai beaucoup roulé en avril, malgré le froid, la pluie… je suis même rentré une fois juste avant que ne tombe une petite bordée de neige éclair. Deux fois, j’ai skié le matin et roulé en après-midi.
Ça veut dire pas mal de temps sur le vélo à des températures qui oscillent tout juste au-dessus de zéro. Comme, en roulant, on « produit » du vent, et que celui qui souffle déjà en avril est frigorifique, se garder au chaud est souvent passablement difficile.
Je ne vous dirai pas que j’ai eu chaud chaque fois, ce serait vous mentir. Je suis, faut-il le dire, très sensible au froid. Mais pour une fois, je pense que j’ai trouvé ce qu’il me faut pour prendre un minimum de plaisir à rouler au début de la saison, ne serait-ce que pour m’épargner du temps sur le rouleau, déjà amplement fréquenté durrant l’hiver.
La tête (et les oreilles)
Sous mon casque, j’ai 3 ou 4 agencements de tuques et casquettes possibles, selon les conditions. Mais la pièce la plus importante du lot, c’est ma vieille casquette d’hiver de Rapha. Je l’ai depuis au moins une dizaine d’années : elle commence à faire un peu pitié sur le plan cosmétique, mais le tissu comme la doublure tiennent bon et, surtout, me gardent au chaud, couvrent mes oreilles comme l’arrière de la tête, et absorbent admirablement la transpiration. Plusieurs compagnies en fabriquent (Rapha, Spatzwear, Castelli, PEdALED, etc). Je n’ai jamais eu froid à la tête de tout ce printemps de bouette.
Le haut du corps (comme ils disent au hockey)
Ça se complique un peu ici. Honnêtement, malgré de nombreuses variations, je ne suis pas toujours parvenu à me garder à l’abri du froid dans la région du tronc. C’était parfois parce que j’avais surestimé la température qu’il ferait, je l’avoue. Mais j’ai deux combinaisons gagnantes la plupart du temps : un manteau d’hiver thermal (en Polartec) extensible et un coupe-vent. Les deux viennent de compagnies qui ne donnent pas exactement leur matos (Pas Normal Studios et Rapha), mais la qualité a parfois un prix. (Le Gabba de chez Castelli ferait aussi bien l’affaire pour les temps les plus froids). J’ai parfois ajouté deux couches de maillots doublés et de chandails que je porte en ski de fond l’hiver pour ne pas geler. Ça a fonctionné 90% du temps, je dirais.
Les extrémités (pas celles-là, non, bande d’obsédés)
Si t’as froid aux mains ou aux pieds, 2-3 heures sur le vélo peuvent devenir une éternité. Pour les mains, j’ai plusieurs types de gants : j’en emporte souvent une paire plus chaude dans mes poches, au cas. Y’a ceux de ski de fond, j’en ai en néoprène aussi, pour la pluie. Pour les pieds, j’ai enfin trouvé un bottillon de qualité qui n’entrave pas le mouvement. Fabriqué par Spatzwear, il est imperméable et superbement chaud. En cas de froid extrême, j’ajoute un couvre-orteils de chez Fingerscrossed et ça le fait. (J’utilise aussi une vieille paire de chaussures dont j’ai recouvert les trous d’aération avec du duct tape pour améliorer mes chances)
Le bas du corps (toujours comme au hockey)
Je n’ai jamais autant porté mon bib hivernal que cette année. En avril, je l’ai porté 5 jours par semaine au moins. Celui que j’ai en ce moment vient de chez Givelo, une compagnie Colombienne. J’en ai aussi un de chez 7Mesh que je mets pour le fat, sous un pantalon de toile. Les deux sont excellents, durables, déperlants (j’ai porté ça dans la pluie, sans problème), coupe-vent et doublés pour me garder les pattes au chaud. C’est l’autre morceau de mon corps qui n’a jamais souffert de tout le printemps.
La selle au sec (imaginez donc ce que vous voulez)
Y’a rien de pire que de l’eau qui refrise à l’arrière et vous mouille le chamois pour vous saper le moral. Je n’avais encore rien trouvé qui s’approche de véritables garde-boues pour s’en prémunir, jusqu’à ce que j’achète, l’an dernier, le Win Wing de Ass Saver qui se fixe aux haubans. C’est pratique, solide, facile à poser et diablement efficace.