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Destinations

Les Hautes-Laurentides en formule tout inclus

07-11-2013

La région des Hautes-Laurentides dispose de tout ce qu’il faut pour attirer les cyclistes, et elle ne se prive pas de le proclamer haut et fort. En effet, il y a ces routes, paisibles à souhait, ce décor qui change au gré des saisons, la belle rivière Rouge qui borde souvent les chemins qu’on emprunte et, depuis peu, une explosion de produits du terroir.

Le Centre local de développement (CLD) de la MRC Antoine-Labelle, en collaboration avec le club vélo Antoine-Labelle, publie depuis quelques années une brochure présentant quelques circuits en boucle – de tout pour tous les goûts et calibres, variant de 10 km à 119 km. Ces circuits sont cotés de facile à difficile, et un profil du dénivelé accompagne chacun d’entre eux. Dernièrement, on a bonifié l’offre en ajoutant le forfait vélo L’Incomparable. L’idée est simple: présenter aux cyclistes une formule tout compris, rien de moins.

Ce séjour à forfait dans le Nord est très loin de la formule coutumièrement offerte dans le Sud; ici, pas de méga-hôtels à 300 chambres où les trois repas sont servis au même buffet. L’Incomparable accueille des groupes peu nombreux; il est donc facile de personnaliser le séjour en proposant une variété de parcours. De facile à plus difficile, les options ne manquent pas. Celle que nous avons choisie est la formule sans tracas: tout (ou presque) a été prévu. D’abord, les deux nuitées à l’auberge, les deux petits-déjeuners, les deux dîners (dont un pique-nique), les collations, un souper en six services, quelques verres de bière ou de vin, les services d’un guide de la région, et j’en passe et des meilleures. Toutes les prestations (sauf le guide) sont assurées par l’aubergiste qui reçoit. Dans notre cas, lorsque nous nous y sommes rendus en septembre, nous avons été accueillis par les jeunes propriétaires de l’Auberge de la vieille gare, à Nominingue.

Dès notre arrivée à l’auberge, nous faisons, autour d’un verre d’hydromel produit tout près, la connaissance des autres cyclistes qui prennent part à l’aventure, mais aussi de notre guide. Maurice Saint-Georges, membre du club cycliste de la région, n’est pas seulement un amoureux du vélo, c’est aussi un ambassadeur hors pair de sa région. Ça augure bien.

Le lendemain, alors que nous nous apprêtons à partir, l’aubergiste nous propose des en-cas à emporter. Belle attention! Nous enfourchons nos bécanes. Georges s’est inspiré des itinéraires de la brochure afin de nous concocter, en fusionnant deux parcours, un trajet sur mesure. La veille, nous lui avions fait part de notre souhait de rouler une centaine de kilomètres et de gravir quelques bonnes pentes.

Le départ est donné devant la gare de Nominingue. Nous empruntons tour à tour les chemins du Tour-du-Lac, des Faucons, des Grandes-Côtes et des Fondateurs, et nous voilà rendus à La Minerve. Le charme opère rapidement, avec tous ces chemins d’une tranquillité exemplaire. Le décor est quant à lui fidèle à la réputation des Hautes-Laurentides, et de belles forêts denses cèdent leur place à des territoires agricoles. Au passage, on croise un troupeau de bœufs High­land. Ce beau bovin à poil long originaire des hautes terres d’Écosse est réputé pour sa viande de grande qualité, exceptionnellement maigre et faible en cholestérol – à titre de comparaison, un morceau d’intérieur de ronde contient 1,6 g de gras, comparativement à 5,2 g pour le bœuf régulier ou même 3,5 g pour le poulet sans peau. Le troupeau nous regarde passer sans cesser de pâturer l’herbe qui abonde en cette fin d’été.

Surprise! En traversant la petite municipalité de La Macaza, dans le parc jouxtant le centre communautaire, la table est mise. Dessus, une étonnante quantité de victuailles. La bonne nouvelle, c’est que c’est pour nous! Nous ne nous faisons pas prier. Ce pique-nique de luxe – ainsi que le décrit la liste des inclusions – arrive à point : nous sommes affamés. À peine avons-nous commencé à honorer le repas qu’une fine pluie se met de la partie. Nous nous affairons à déplacer la table (et ses précieuses denrées) sous le porche d’un magasin général abandonné. L’ondée ne durera pas, et nous reprenons la route. Le ventre bien rempli, les premiers coups de pédale sont un peu plus laborieux. Nous poursuivons vers Rivière-Rouge puis rejoignons le Grand lac Nominingue que nous longerons jusqu’à notre retour à l’auberge. Douche. Apéro. Souper. Dodo.

Le lendemain, nous disposons d’un peu moins de temps, puisque notre périple s’achève vers l’heure du dîner, afin de partager un dernier repas. Maurice nous propose une variation du circuit baptisé La Vallée de la Rouge. À l’origine, ce dernier comptait 47 km. Notre généreux guide l’a modifié, question de nous faire voir un peu plus de pays. Nous prévoyons donc rouler environ 90 km. Premier constat: bien que nous nous trouvions dans la même région – à peine quelques kilomètres à l’est de notre boucle de la veille –, le paysage est radicalement différent. Because la Rouge. Cette majestueuse rivière, qui prend sa source au lac Fougère et se jette, 161 km plus au sud, dans la rivière des Outaouais, est un pur enchantement. On ne se lasse pas de son cours sinueux et de ses plages de sable qu’un été particulièrement sec a révélées. Viennent ensuite l’aéroport international (!) de La Macaza et son célèbre pénitencier. Nous nous dirigeons peu après vers le lac Chaud. Maurice a deux (bonnes) raisons de nous proposer d’en faire le tour: il représente un beau défi et, en plus, il a été récemment réasphalté. La première portion est plutôt plate, puis ça se corse un peu à mi-chemin alors que se succèdent de petites montées abruptes et de belles descentes. La chaussée est une véritable allée de quilles. Nulle poule ne pourrait y faire son nid.

Nous regagnons Nominingue un peu à regret. C’est un de ces week-ends qui passent trop vite! Nous prenons tout de même le temps de déguster ensemble un dernier repas avant de nous quitter, partageant le goût de revenez-y que nous a laissé ce séjour: il y a une foule d’itinéraires que nous n’avons pas encore explorés, avec des noms aussi évocateurs que Le Tour des Cèdres, La Rafraîchissante, Les Jumeaux de Ferme-Rouge et Il était une fois dans l’Ouest.

Repères
Depuis notre visite en 2012, quelques changements ont été apportés au forfait L’Incomparable. Pour une plus grande souplesse, on ne propose plus de dates fixes, le forfait est offert aux dates qui conviennent aux participants. Le dîner du jour 2 est dorénavant libre.
velo-hautes-laurentides.qc.ca

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